Le procès en appel de Pierre Maudet a débuté

Les deux hommes d’affaires ont-ils tenté d’acheter la bienveillance de Pierre Maudet via le financement d’un sondage l’organisation du voyage? Voici les questions que posent ce procès, présidé par la PLR Alessandra Cambi-Favre-Bulle, qui n’hésite pas à bousculer les prévenus. Elle est accompagnée du PDC Gregory Orci et de l’UDC Pierre Bungener.

Ce lundi 11 octobre, c'est l'audition des quatre prévenus. Et il n'y a pas vraiment d’élément nouveau au dossier. On a même par moments frisé le procès du mensonge ce qui a passablement agacé la défense. Patrick Baud-Lavigne, ému aux larmes, a crié à l’injustice: «Toute ma vie a été étalée dans la presse, y compris ma baignoire. Imaginez les conséquences pour mes enfants, mes parents» a-t-il fustigé.

Antoine Daher semblait lui totalement perdu. Au point de ne pas vraiment comprendre les questions qu’on lui posait. Idem pour Majid Khoury qui a dit ne toujours pas comprendre ce qu’il faisait dans ce tribunal. 

Le voyage n'a pas été ressenti comme un cadeau

Pierre Maudet, qu’on a senti parfois désarçonné par les questions de la présidente, a martelé qu’il n’a jamais ressenti de tentative d’influence de la part des organisateurs du voyage. Il n’a jamais considéré ce voyage, payé par la couronne émiratie, comme un cadeau des hommes d’affaires: «Je leur suis reconnaissant mais en tout cas pas redevable» a-t-il tenu à nuancer.

Au-delà de la dimension personnelle que revêt ce procès, qui se déroule cette fois dans un climat plus détendu qu’en février dernier, la dimension politique demeure. Pierre Maudet pourrait se servir d’un jugement plus clément comme accélérateur d’une reconquête électorale.

Mais le scénario de la clémence semble à l’heure actuelle plutôt compromis. Mardi 12 cotobre, le premier procureur prononcera son réquisitoire, avant les plaidoiries de La Défense. Le jugement, lui, n’est pas attendu avant plusieurs semaines.