Le scénario à l'italienne s'éloigne mais la prudence est de mise
Depuis, le 26 mars le nombre de patients nécessitant une ventilation aux soins intensifs des HUG est stable.
Hier en conférence de presse la future médecin cantonale l’a très prudemment évoqué. La courbe semble s’infléchir légèrement.
Beaucoup de prudence mais ce qui est certain, c’est que la progression de la maladie en Suisse n’est plus exponentielle. Le virus continue de se propager bien sûr mais chaque jour, le nombre de nouveau cas n’est plus supérieur au nombre de cas de la veille.
Pour les scientifiques, la clef c’est le facteur de croissance ou le coefficient multiplicateur. Il était de 1,35 il y a deux semaines, il s’approche désormais de 1.
Vers le fameux pic?
Des courbes à la pente moins abrupte donc. Mais a-t-on pour autant atteint le fameux pic de la maladie? Impossible de le dire pour le moment. Ce qui est certain c’est que la vague épidémique est moins abrupte qu’en Italie par exemple, et que les mesures de confinement ont certainement permis de raboter cette vague.
Prudence
Tous les spécialistes interrogés sur cette question restent extrêmement prudent. Si le scénario à l’italienne semble s’éloigner, les directives de la confédération sont elles, plus que jamais de rigueur.
Comme le résume le professeur Lovis, chef du Service des sciences de l’information médicale: « C’est comme quand vous sautez d’un avion et que vous vous rendez compte que le parachute marche. Vous n’êtes pas encore en bas!»
Delphine Palma