Genève

Les Servetiennes ont bataillé dur face à l’Atlético Madrid

10.12.2020 15h31 Rédaction

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Mercredi 9 décembre, à 18h, l’arbitre norvégienne Henrikke Nervik sifflait le coup d’envoi d’un match historique. Le Servette FC Chênois féminin était le premier club romand à disputer la Ligue des Championnes, en 16e de finales contre l’Atlético Madrid. Si le match s’est soldé sur une défaite des Grenat 4 à 2, les joueuses d’Eric Sévérac n’ont pas démérité, créant même la surprise en menant 2-1 à la mi-temps. «On a réussi à les mettre en difficulté. On n'a pas été souvent chez elles mais quand on y a été, on a été très efficace», se réjouit la capitaine, Caroline Abbé. 

Une question de professionnalisation

De part leur vitesse, leur technique et leur préparation physique, les madrilènes ont largement dominé la rencontre. Pas de surprise puisque, contrairement aux Servettiennes, les joueuses de Daniel Gonzalez Sanz sont des footballeuses professionnelles. Le coach Grenat, Eric Sévérac, espère que le match d’hier donnera un coup d’accélérateur à la professionnalisation des femmes dans le football féminin: «C'était le meilleur moyen de forcer la main et de montrer qu'on était capable de faire des choses bien. Après, aux autorités publiques de nous donner les moyens de s'entraîner correctement.»

«Viser une qualification serait prétentieux»

Ce que les joueuses ainsi que le coach retiennent de la rencontre, c’est plus la performance des Servettiennes que la défaite en elle-même. Pour sa première participation à la Ligue des Championnes, le Servette FC Chênois espérait surtout saisir l’occasion de progresser. 

Mardi prochain, les Grenat iront sur la pelouse madrilène disputer le match retour. Pour leur dernier match de l’année, les genevoises ne se font pas trop d’illusions. «Viser la qualification serait prétentieux. On va y aller pour montrer que ce premier match n'est pas un hasard et qu'on a des qualités.»

 

 

Léa Frischknecht