Les excès de vitesse de policiers, «un cheval de bataille» du Ministère public
Les faits remontent à 2017, un agent de police en intervention dépassait de plus de 70km/h la vitesse autorisée sur un tronçon limité à 50km/h sur la route d’Annecy. Condamné à un an de prison avec sursis l’année dernière, il avait fait appel. La sanction définitive est tombée aujourd’hui, 360 heures de travaux d’intérêt général. «La peine semble enfin raisonnable» remarque Me Romain Jordan, avocat du prévenu en collaboration avec Me Thomas Barth . «Demander un an de prison pour un policier qui faisait son travail, qui allait au secours de collègues dont l’intégrité physique était en jeu», une sanction aberrante pour l’homme de loi. Ce n’est pourtant pas la première fois : «Le Ministère public genevois et son procureur général Olivier Jornot ont fait un cheval de bataille de poursuivre les excès de vitesse des policiers.» Une pratique qui tend malgré tout à mourir progressivement constate l’avocat genevois.
Elio Sottas