Les tests dans le nez « à l’oeil » c'est terminé
Le coton tige dans le nez, à l’œil, c’est terminé. Depuis ce matin, les personnes asymptomatiques et non vaccinées doivent payer leurs tests de dépistage. Qui est concerné, qui ne l’est pas et pourquoi ? Tour d’horizon.
La mesure voulue par le Conseil fédéral est entrée en vigueur ce matin. Elle concerne toutes les personnes asymptomatiques effectuant un test PCR ou antigénique rapide.
Trois exceptions.
Toutes ? Non. Il y a trois exceptions. Elles concernent les jeunes de moins de 16 ans, les personnes allergiques aux vaccins, sur présentation d’ un certificat médical, et jusqu’au 30 novembre, les personnes vaccinées 1 fois en attente d’une deuxième dose.
Des Tests gratuits sans QR code.
Certains tests continuent à être gratuits, mais ne donnent pas droit au certificat Covid.
Il s’agit des dépistages pour les personnes se rendant en visite dans un établissement de santé, à l’hôpital ou en EMS par exemple. Pareil pour ceux qui déclarent des symptômes, ceux envoyés par leur médecin ou pour les cas contact.
Mais pour empêcher les abus, toutes celle-ci reçoivent une attestation concernant le résultat du test, mais pas de certificat Covid.
Sur le même principe, les tests répétés, réalisés dans les écoles ou dans les entreprises, demeurent gratuits, mais ils donnent lieu à une attestation et non au certificat Covid.
Combien coûte un test de dépistage ?
Les prix varient selon le lieu de prélèvement. Pour les tests antigéniques rapides, comptez environ 45 CHF Entre 113 chf et 150 CHF pour les PCR.
Pourquoi ne plus rembourser les tests ?
La fin de la gratuité s’inscrit dans la stratégie globale du gouvernement d’inciter à la vaccination. À Genève, après un pic début septembre au moment de l'élargissement du certificat Covid, les inscriptions au vaccin s’essoufflent. Légère remontée tout de même la semaine dernière où le nombre des inscriptions est reparti à la hausse. Mais l’objectif de 80 % environ d’immunisation est encore loin. À Genève, le taux d’immunité par la vaccination est de 65 %.
Delphine Palma
Si la bioéthicienne et vice-présidente de la Task-Force salue les exceptions mises en place face à la fin de la gratuité des tests. Toutefois, «il y a un conflit de valeur. Rendre les tests payants ajoute une inégalité alors que la pandémie a déjà eu des effets inégaux, explique-t-elle. Mais en revanche, cela va inciter à la vaccination, qui est la meilleure manière de sortir de la crise plus rapidement.»
Si les cas sont en train de diminuer Samia Hurst anticipe l’arrivée de l’automne et dit «réfléchir à que faire si les cas devaient repartir à la hausse». À ce stade, elle pense à fermer le certificat Covid aux tests, une solution envisagée depuis plusieurs mois, mais loin d’être validée.