Me Sambeth Glasner: «l’avocat est un pilier de notre démocratie»
Depuis le 1er juillet, Me Sambeth Glasner est devenue la présidente de la Fédération Suisse des Avocats (FSA). Deuxième femme de l’histoire à la tête de la fédération, l’avocate de formation se dit leader coopérative.
Favoriser l’accession des femmes est l’un des motifs qui a poussé Me Sambeth Glasner à prendre cette présidence.
«Il y a environ 30% de femmes au barreau qui exercent la profession d’avocat, mais cela ne correspond pas au nombre de femmes, majoritaires, qui étudient le droit. […] l’égalité sera atteinte lorsqu’elle ne sera plus un sujet de discussion.»
«Je n’aime pas le pouvoir, je suis certainement une leader, mais une leader coopérative. Prendre la présidence de la fédération n’est pas une représentation personnelle, mais celle des avocats.»
Avec plus de 350 médiations à son compteur, Me Sambeth Glasner dissocie les tribunaux de la médiation en expliquant que les premiers traitent le passé alors que les seconds placent le futur comme priorité.
«On a un nombre adéquat d'avocats en Suisse. Ils sont ceux qui portent la voix et qui font en sorte que la personne soit correctement représentée, assistée et conseillée. [...] L’avocat est un pilier de notre système démocratique».
Ayant un père impliqué dans la catastrophe sanitaire de Seveso, où un accident industriel s'est déroulé en 1976, Birgit Sambeth Glasner alors âgée de 14 ans a grandi avec un sentiment d'injustice: «j'ai trouvé fondamentalement injuste que seul deux des personnes mises en causes aient finalement été inculpées et condamnées.»
«Mon père m’a toujours dit que pour pouvoir changer le système, il faut être partie du système et ensuite on peut le changer. Pour pouvoir sortir du cadre, il faut d’abord être dedans. C’est ce que j’essaye de faire en voyant dans quelle mesure je peux changer le cadre et le système.»