"On fait deux à trois courses par jour"

Deux courses au maximum dans une journée : c’est actuellement le quotidien des taxis genevois qui peine à survivre», déplore toute une profession. Peu d’activité à l’aéroport, trop de taxis en attente de course partout en Ville. Dans l’immédiat, ils réclament une prolongation des allocations pertes de gain.

Notre clientèle a disparu !

Gare Cornavin ce matin 10h. Deux longues files et des dizaines de taxis en attente de clients. Deuxième en tête du cortège, Abelmoula Saadane attend un client depuis deux heures vingt minutes: On travaille 10 à 12 heures par jour pour faire deux à trois courses entre 20 et 30 francs. Il n'y a pas de travail, la population ne sort pas, les entreprises ne travillent pas. Notre clientèle a disparu, s'alarme-t-il ! " 

Mauro Poggia favorable aux taxis 

Plus tôt dans la matinée. Plusieurs chauffeurs de taxis en pleine discussion sous les fenêtres du conseiller d’Etat Mauro Poggia en Vieille-ville. Ils avaient prévu ce matin une action de protestation pour réclamer une prolongation des allocations perte de gain. Action finalement annulée après avoir pris connaissance d’un courrier signé par Mauro Poggia daté du 11 juin destiné aux taxis genevois: 

Pour une extension du dispositif jusqu’à fin août

« J’ai écrit à Monsieur le conseiller fédéral Alain Berset lui demandant de bien vouloir faire coïncider la couverture des APG des chauffeurs de taxis avec la réouverture de l’aéroport et ainsi de leur octroyer un mois de plus. » Une bonne nouvelle saluée par les taxis. Mais qui ne va pas assez loin. Ils réclament une extension du dispositif jusqu’à fin août. 

Dès la semaine prochaine, les frontières s’ouvriront de nouveau. Les vols à l’aéroport reprendront également. De quoi donner l’espoir pour les taxis de voir leur activité décoller pour de bon.    

Denis Palma