Partir dans une zone à risque: quelles conséquences?
La Confédération a recensé 29 pays considérés comme «à risque» dû à la pandémie de coronavirus. Quiconque entre sur le territoire suisse en provenance de l'un de ces pays doit se soumettre à une quarantaine de 10 jours. Mais quels sont les risques professionnellement parlant?
Comme l’explique Olivia Guyot Unger, directrice du service juridique de la Fédération des Entreprises Romandes, l’employé est dans l’obligation de déclarer à son employeur qu’il revient d’une zone à risque. Mentir à son employeur ou ne pas respecter les 10 jours de quarantaine peut justifier un licenciement avec effet immédiat. «D’une part, c’est une infraction à la législation fédérale et, d’autre part, c’est mettre en danger la santé voire la vie de ses collègues.»
L’employé peut-il espérer toucher son salaire pendant la quarantaine ? Olivia Guyot Unger est formelle: si le salarié est parti dans un pays en sachant que celui-ci était sur la liste des zones à risque, celui-ci ne sera pas payé. Il peut toutefois prendre des vacances s’il en reste à son compteur.
Et si l’employé part en vacances dans un pays qui n’est pas à risque mais qui s’ajoute dans la liste pendant son séjour? Difficile de répondre, aucun Tribunal du travail n’ayant tranché sur cette question. Toutefois, selon la FER, la même pratique en matière de non-paiement du salaire devrait s’appliquer.
Léa Frischknecht