Genève

Pollution à la dioxine: Genève a fait son introspection il y a 15 ans

12.10.2021 18h59 Rédaction

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Depuis hier la pollution à la dioxine met la ville de Lausanne en émoi. L’ampleur de la contamination est plus large que prévue et l’ancienne usine d’incinération de déchet du Vallon est montrée du doigt. À Genève, les Cheneviers traitent près de 230’000 tonnes de déchets par an. Notre canton peut-il connaître la même pollution? Explications.


Dans ce champ Christophe Bosson prévoit de semer des haricots d’ici quelques jours. Ici nous sommes à Aire-la-Ville à quelques centaines de de l’usine d’incinération des . Mais la présence de dioxine dans le sol, n'inquiète pas particulièrement l'agriculteur. « On ne m’a jamais averti qu’il pourrait y avoir un problème. Je pars du principe que tout est en ordre. »


L’Office cantonal de l’environnement confirme que les mesures effectuées autour de l’usine sont tout à fait rassurantes. Plusieurs études des sols et des denrées alimentaires produites dans le secteur ont été menées entre 1999 et 2007. Elles montrent une pollution situés en dessous du seuil d'assainissement, fixé à 100 µg/kilo pour les places de jeux et les jardins privés,  et à 1000 µg/kilo pour les terres agricoles.

« Oui l’usine a pollué admet Daniel Chambaz, directeur de l'office cantonal de l'environement. Mais si on analyse les rejets en dioxine aujourd’hui, ils ont fortement chuté. Donc les valeurs de 2004 ne peuvent que diminuer avec le temps, au fil des brassages du sol. Il n'y a aucune raison de refaire des analyses aujourd’hui. »


Mais alors pourquoi l’usine de Lausanne a t'elle contaminé plus fortement les sols que celle des Cheneviers?  Pour cet expert en toxicologie, l’explication est à chercher dans l’environnement autour des deux usines d’incinération.


Aujourd’hui, SIG précise effectuer régulièrement une analyse des sols autour de l’usine et mesurer en continue les rejets de Dioxine à la sortie des cheminées . Les rejets sont « anodins et conformes à la législation suisse et européenne » précise la régie publique. 

 

Delphine Palma