Pour Mauro Poggia, l’Etat n’a pas mal anticipé la deuxième vague
En mars, lors de l’annonce du semi-confinement par le Conseil fédéral, Genève comptait 66 hospitalisations. Aujourd’hui, le canton dénombre 228 personnes aux HUG et pourtant, les mesures décidées ce vendredi 23 octobre sont moins strictes que celles imposées au printemps. Pour Mauro Poggia, cela ne signifie pas que les cantons font preuve de trop de prudence. «Je pense que la population a beaucoup appris. Au début, le port du masque était quelque chose de très exotique et aujourd’hui les gens ont majoritairement assimilé les gestes barrières. C’est parce que ces mesures sont mieux intégrées que nous pouvons monter en puissance plus lentement.»
L’Etat aurait-il manqué d’anticipation pour cette deuxième vague que tout le monde attendait? Le conseiller d’État en charge de la santé n’est pas de cet avis. Un jour accusé de laxisme, traité de dictateur le lendemain, Mauro Poggia est clair: «Il faut parfois regarder dans le rétroviseur pour voir d’où on vient et où nous en serions aujourd’hui si on n’avait pas mis en place les mesures décidées jusqu’à aujourd’hui. Si celles-ci n’avaient pas été effectives et adoptées par une bonne partie de la population, nous serions aujourd’hui en confinement.»
Léa Frischknecht