Réfugié, il veut courir sous bannière olympique aux JO

Une équipe de réfugiés défendra les couleurs olympiques aux Jeux de Tokyo cet été. Dans la présélection composée d’une cinquantaine d’athlète, on retrouve un marathonien de 34 ans Tesfay Felfele un réfugié Erythréen établit à Genève. 

A 34 ans, Tesfay Felfele s’entraine comme un forçat depuis plusieurs mois pour accomplir son rêve, courir le marathon aux JO de Tokyo. 

Courir sous la bannière du CIO en tant que réfugié, c’est pour lui quelque chose de très spécial. Tesfay a connu une longue période de blessures, 7 ans en tout. Mais en 2019, il reprend la course et se teste sur le marathon de Berlin qu’il boucle 2 heures et 13 min. Son entraineur Tesfaye Eticha le situe parmi les meilleurs marathoniens du pays. 

Des photos dans un album qui marquent l’un des moments les plus important de la vie de Tesfay: septembre 2007, à 20 ans, le coureur érythréen décroche la médaille d’argent du trophée mondial de course de montagne à Ovronnaz. Ce jour-là, il refuse de rentrer au pays et demande le statut de réfugié en Suisse. "Je l'ai fait pour poursuivre sa carrière d’athlète et pour échapper au service militaire, explqiue-t-il. 

Aujourd’hui père de 3 enfants, Tesfaye s’est bien intégré à Genève. Il a passé plusieurs diplômes : assistant commerce de détail et un CFC. Mais il a aussi connu le chômage et l’hospice qui l’aide encore aujourd’hui. Mais il ne baisse pas les bras, le marathonien achève actuellement une formation de masseur professionnel. Il compte bien sur ces résultats sportifs pour vivre de son sport et se lancer en tant qu’indépendant. 

Tesfaye Felfele compte bien encore remplir sa vitrine à trophées. La liste définitive des athlètes retenus pour composer l’équipe des réfugiés sous bannière olympique sera connue lundi. Mais Tesfaye voit déjà plus loin : le semi et le marathon de Berlin en septembre ainsi que les 42 km de Valence en décembre où il compte bien briller.  

Denis Palma