Genève

Un conseiller d’État a essayé de faire sauter une amende, en vain

23.06.2017 18h38 Rédaction

image

Une réponse du gouvernement à une question écrite explique qu’un conseiller d’Etat ainsi qu’un chef d’une police municipale se sont vus refuser l’annulation d’une amende par le Service des contraventions (SDC). Plusieurs sources indiquent qu’il s’agirait de Luc Barthassat. Contacté, ce dernier nie en bloc.

En début d’après-midi, le secrétariat général du Grand Conseil publie une réponse pour le moins troublante du Conseil d’État à la question écrite urgente déposée par la députée Ensemble à Gauche Salika Wenger.

« Y’a-t-il eu des demandes d’annulation d’amendes ces dernières années par des élus ou du personnel assermenté ? Si oui, combien et par qui ? » demande-t-elle le 21 juin. La réponse du gouvernement fait alors état de deux cas, l’un concernant directement un membre du Conseil d’État, l’autre visant le chef d’une police municipale.

Concernant le cas du conseiller d’État, cette demande « semblait dénoter d’une méconnaissance des procédures mais aurait clairement relevé d’un abus d’autorité si l'autorité de tutelle du SDC n'avait pas mis son veto à cette demande », explique le gouvernement dans ce document.

Aucun nom ne figure dans cette réponse, mais plusieurs sources laissent entendre qu’il s’agirait du ministre des transports Luc Barthassat. Ce document, disponible en ligne, explique en outre que « le conseiller d’État chargé du département de la sécurité et de l’économie (DSE) [ndlr: Pierre Maudet] a rendu formellement attentif son collègue aux règles en vigueur. »

Luc Barthassat nie en bloc

Contacté, le ministre genevois des transports assure « ne jamais être intervenu, ni pour lui, ni pour une tierce personne. »  Aucune information également sur la nature de cette demande, ses circonstances et surtout, la date à laquelle cette intervention a eu lieu.

 

Denis Palma / Jérémy Seydoux