Culture

15 ans après, Geoffroy de Clavière sort son deuxième livre

13.08.2024 18h50 Rédaction

Dans «Passeport pour l’oubli», l’ancien secrétaire général du Parti libéral genevois réfléchit à la disparition volontaire de personnes lors d’un tsunami et ses conséquences.

Le point de départ du nouveau livre de Geoffroy de Clavière est le tsunami du 26 décembre 2004 dans l’océan Indien, responsable de la mort de plus de 200'000 personnes. Un des personnages du roman disparaît sous les eaux, emporté par les gravats. Le lecteur est ensuite projeté des années plus tard à Paris. Là, un homme découvre que sa femme le trompe. Sauf qu’elle va tomber dans le coma et les morts s’enchaînent.

«L’idée de départ était d’essayer de construire autour d’une idée simple, à savoir “que se passe-t-il quand quelqu’un disparaît dans un tsunami?”», indique l’auteur, ayant eu le doute sur des personnes qui profite des nombreuses disparitions pour refaire leur vie. 15 ans après son premier livre, justifie ce délai en ayant pris le temps de construire les personnages du polar. «Il faut que je puisse me mettre à table avec mes personnages et qu’il n’y ait plus de surprise pour moi», ajoute-t-il. Entre un processus d’écriture «compliqué» et «l’envie de trouver la bonne histoire», Geoffroy de Clavière a pris le temps.

«Aucun rapport avec mon quotidien, Dieu merci»

Pour revenir au roman, «Passeport pour l’oubli» aborde la question des mensonges, de la famille, sans oublier «le sang, le sexe, l’argent et un peu de rock’n’roll». Une histoire loin de son quotidien, lui qui travaille comme mécène de l’Église Catholique-Romaine: «Aucun rapport avec mon quotidien, Dieu merci, commente-t-il. Mais c’est ça qui est fabuleux avec la littérature, c’est que l’on peut faire un saut ailleurs, c’est très agréable.»

L’ancien politique relève cependant que les personnages politiques sont, eux, «façonnés pour devenir des personnages de roman.» Alors que son premier roman «avait embarqué les lecteurs dans un projet complexe», s’aventurant dans des volets sombres, «Passeport pour l’oubli», est selon ses propres mots «plus dans une forme de légèreté avec cependant des personnages, bien sympathiquement dégueulasse, car il est important d’aimer ou de détester un personnage.»