Culture

«L'Affaire Alaska Sanders», le nouveau livre de Joël Dicker

02.03.2022 19h37 Rédaction

Joël Dicker

Le nouveau livre de Joël Dicker paraît demain. Pour l'occasion, Léman Bleu a rencontré l’écrivain genevois dans la bibliothèque de la Villa La Grange. L'intégralité de l'interview est à voir mardi prochain à 23h30 dans notre émission "Céline, ses livres".

«L’Affaire Alaska Sanders» vient compléter la trilogie policière de Joël Dicker. Ce nouveau polar est la suite de la Vérité sur l’Affaire Harry Quebert, paru en 2012 et vendu à plusieurs millions d’exemplaires dans le monde. Le polar avait reçu à l'époque le grand prix de l'Académie française. Dans L’Affaire Alaska Sander, le célèbre Marcus Goldman revient pour une nouvelle enquête, sur un meurtre intervenu 11 ans plus tôt. Trop facile de reprendre le personnage qui a fait son succès ? «Si l’on pouvait faire un livre qui soit sûr de marcher, on serait tous très heureux» sourit l'auteur. Comme à chacune de ses nouvelles sorties, Joël Dicker sera scruté de toutes parts, notamment par la critique. «Est-ce que je la crains ? Bien sûr que non, j’ai écrit beaucoup de livres avant, que personne n’a lus. Qu’on les commente, c’est un privilège.»

Faire le «buzz»

Ce dernier livre est édité chez Rosie & Wolfe, maison d'édition qu'il vient de créer. La structure est née suite au décès de son éditeur de coeur, Bernard de Fallois. Ce dernier avait appris à Joël Dicker quelques méthodes. Et notamment, à faire le «buzz». En 2012, Bernard de Fallois avait appelé tous les libraires pour parler de La Vérité sur l’Affaire Harry Quebert et les inciter à le mettre en avant. Aujourd'hui, Joël Dicker entend «très modestement, reprendre l'idée de Bernard de Fallois. Lire et faire lire». 

«Occuper l'espace»

La tournée de promotion de son dernier livre sera longue, et très fournie en interviews et rencontres avec le public. Un rôle qu'il accepte volontiers: «C’est tellement important d’occuper l’espace, pas moi Joël, mais que les écrivains, l’écriture occupent cet espace. Si ce n’est pas les écrivains, ce seront peut-être d’autres artistes, mais aussi des youtubeurs. Je préfèrerais que les jeunes prennent exemple sur des pilotes d’avion, astronautes, sur des gens qui créent quelque chose, plutôt que sur des influenceurs».

«Quand j'entends des jeunes qui veulent devenir influenceur, je me dis qu'on a raté quelque chose»

Un peu réac', Joël Dicker ? «Non ! Je ne suis pas en train de dire que c’est mal de vouloir être influenceur. Mais que sommes-nous en train de construire pour que les valeurs des jeunes soient: je veux qu’on me regarde, je veux qu’on m’écoute. Le vrai problème vient de ma génération. Que sommes-nous en train de construire ? Je pense que la littérature peut beaucoup aider, car elle permet d’être ensemble»

Joël Dicker n'est pas encore en travail sur son prochain livre, mais il tatônne: «Je suis dans la phase où j’ai toujours quelques idées, mais je ne déploie pas vraiment. C’est une phase que j’aime bien car elle appelle quelque chose dont j’ignore tout encore».

En attendant, L’Affaire Alaska Sanders sort ce jeudi 3 mars en librairie.