«Nous sommes fières d’être gouines»

«Voyage au Gouinistan», c’est un podcast. C’est surtout une plongée en dix épisodes dans le quotidien du couple d’Aurélie Cuttat et de Christine Gonzalez. Elles nous racontent les coulisses de ce beau projet.

Ouvrez vos oreilles. Durant dix épisodes, «Voyage au Gouinistan» partage le quotidien de deux journalistes de la RTS, en couple. «Il y a eu l’envie de travailler ensemble, car nous ne sommes pas dans le même secteur, raconte Christine Gonzalez. Avec la pandémie, on s’est retrouvé plus souvent à la maison avec Aurélie et nous avons eu envie de se lancer dans ce projet.» «Forcément, la communauté va se reconnaître dans ce podcast. Mais cela s’adresse à toute personne curieuse. Et on commence à avoir des retours de personnes qui ne sont pas gay et qui tout-à-coup trouvent un intérêt à connaître ce monde-là», comment Aurélie Cuttat.

Un titre osé

Dans «Voyage au Gouinistan», il y a gouine, une insulte réappropriée. «C’est un mot que l’on veut transformer et en faire une fierté. En le disant haut et fort, ça permet de montrer que nous sommes fières d’être gouines.» Dans le prologue du podcast, la communauté LGBTQIA+ est abordée, sans pour autant mélanger les enjeux, multiples. «Nous faisons attention à ce que l’on dit dans ce podcast, nous nous plaçons en tant que lesbiennes», développe Christine Gonzalez.

Pour l’instant, un seul épisode a été publié. «Les placards défoncés» revient sur un moment-clé, le coming out. «L’histoire des lesbiennes qui font un coming out raté et reviennent en arrière existe. Donc c’est hyper dangereux, il faut à tout prix être le plus accueillant possible», glisse Aurélie Cuttat. Les mères des deux journalistes témoignent d’ailleurs à ce sujet. «Si on se livre aussi intimement, c’est pour porter le propos», conclut Christine Gonzalez. Rendez-vous lundi prochain pour un nouvel épisode.