Culture

Christian Lanza, le diable s’habille en soutane

28.03.2022 16h51 Rédaction

lanza

«Le loup blanc et le diable», c’est le nom du roman policier de Christian Lanza. Un polar dans lequel il dénonce la pédocriminalité au Collège Saint-Louis. Les meilleurs moments de son grand entretien.

1 - Le point de départ

«J’étais en train de lire un journal au café. Et je vois un article qui parle d’une plainte d’un homme de 70 ans contre l’Église et les abus qu’il a subis au Collège Saint-Louis au début des années 60. Moi-même j’y étais, bien que je n’ai rien subi. Je me suis joint à l’enquête et ai échangé avec l’évêque, qui a été exemplaire. À ce moment-là, c’est comme si j’avais soulevé le couvercle d’une marmite, tout est monté à ma figure.»

2 - Le premier jour

On est le 23 août 191, j’arrive dans un monastère, c’est comme si l’on était des moines. J’étais perturbé angoissé, à un moment je suis monté sur mon lit et le surveillant m’a donné une grosse gifle. Cette haine contre ce curé m’est revenue à la lumière de cet article. 

3 - Sauvé par le gong

«J’étais un petit con. J’ai quand même causé le burn-out de mon instituteur en primaire. Au bout de six mois au séminaire, j’ai été victime d’une tentative d’agression sexuelle. À la suite d’une bêtise, je me retrouve chez le directeur. C’est là qu’il commence à me prendre dans ses bras…»

4 - Rattrapés

«Les curés que j’ai connus sont tous décédés. C’est une des raisons pourquoi j’ai voulu faire un polar. Ça me faisait mal de voir ces personnages mourir paisiblement, à 90 ans, après ce qu’ils avaient fait. Disons que je me venge sur ce passé. Donc ce livre, c’est ma manière d’en parler, avec un peu de distance.»

5 - Pomme + S

«J’avais écrit l’épilogue, écrit le mot fin sur l’ordinateur. Et à cause d’une fausse manipulation, tout a disparu de manière irrécupérable. Un ami dans l’informatique a tout essayé, il n’a récupéré que la première page. J’ai tout réécrit. Mais je pense que la deuxième version est meilleure, car il y avait cette rage supplémentaire.»