Sleepless, opéra des années 20
C’est le nouvel opéra à l’affiche du Grand Théâtre de Genève. Une oeuvre inédite créée par Peter Eötvös. Guy Cherqui nous donne sa critique, tandis que le maestro Maxime Pascal nous raconte les coulisses.
«C’est un spectacle à voir, commente le critique Guy Cherqui. Aujourd’hui, la nouveauté et l’opéra contemporain font peur. Ici il ne faut pas hésiter, c’est un spectacle fort, profond, avec une mise en scène remarquable, une musique incroyable. On a une sorte d’espoir qui se lève et que je trouve étonnant.» Une critique qui plaît au co-maestro de cette oeuvre, Maxime Pascal: «C’est la force de jouer des oeuvres que l’on n’a jamais entendues précédemment.» En tant que chef, Maxime Pascal a eu la chance de travailler avec Peter Eötvös: «Quand on est avec le compositeur, c’est incroyable. Il est là pour transmettre son oeuvre.»
«Comme une graine que l'on plante»
L’oeuvre étant inédite, les premières répétitions ont été les premières fois où la musique s’est faite entendre. «C’est comme une graine que l’on plante, la musique se met à agir.» Sleepless peut-elle maintenant s’inscrire dans la postérité? «Je trouve que cette oeuvre a un intérêt par rapport à la mise en scène, extrêmement réaliste et poétique, salue Guy Cherqui. Il y a ce décor en forme de poisson et ce jeune couple qui est excellent. Mais le texte est aussi important que la musique.» Rendez-vous au Grand Théâtre jusqu’au 5 avril.