Culture

«La femme est encore réduite à quelqu’un que l’on peut insulter»

09.05.2022 20h10 Rédaction

Avec «Engagées», trois journalistes de la SSR dressent le portrait de 21 femmes politiques romandes. Linda Bourget nous présente ce projet.

«En 2019, nous avons senti un élan historique avec la vague violette. Mais en même temps, les partis avaient du mal à trouver des femmes à mettre sur leurs listes», raconte Linda Bourget. C’est le cas de Céline Amaudruz ou encore Ada Marra, qui ont eu «le syndrome de l’imposteur», avec des doutes et un refus dans un premier temps de se présenter. Pour les deux élues, ce sont leurs partis qui ont du faire le forcing pour qu’elles se présentent.

Mais ce n’est qu’un premier obstacle. Ada Marra, justement, a reçu un torrent d’insultes sur les réseaux sociaux. «Ce n’est pas la seule. D’autres femmes ont reçu des insultes. En 2022, la femme est encore réduite à quelqu’un que l’on peut insulter.» Autre obstacle: la maternité. «La nouvelle génération de politiciennes est en train de faire bouger les lignes. Lisa Mazzone (VE) ou Johanna Gapany (PLR) estiment que les femmes ont droit à une maternité et qui envisagent différemment la place que prend la politique par rapport à la famille. Et aujourd’hui, la question de la famille pèse plus lourd chez une femme». Rendez-vous mercredi en librairie pour découvrir ce livre.