Culture

Jacques Attali, après la politique, place à la musique

21.06.2022 21h30 Rédaction

Jacques Attali

De passage à Genève pour diriger un concert caritatif inédit au sein de la Cathédrale Saint-Pierre pour l’Agence des Nations Unies en faveur des réfugiés, Jacques Attali se confie sur sa passion pour la musique. Il aborde des thématiques d'actualité comme la guerre en Ukraine et la politique française. Le concert de l'Orchestre de chambre de Genève dirigé par l'ancien conseiller de François Mitterand sera à vivre ce samedi 25 juin à 20h30 sur Léman Bleu.

1. «C’est le seul moment de ma vie où j’ai le traque»

Grand mélomane, Jacques Attali parle de la symbiose qui existe entre un chef et son orchestre:

«Il y a presque une relation sensuelle, sinon sexuelle, entre le chef et les musiciens où l’on doit vraiment être ensemble complètement pour arriver à quelque chose qui nous dépasse tous.»

2. La guerre en Ukraine

Jacques Attali donne son avis sur l'actualité peu réjouissante des conflits en Ukraine. Selon lui, «si M. Trump avait été réélu, il n’y aurait pas eu de guerre en Ukraine», car les Etats-Unis n'auraient pas défendu le pays en conflit avec la Russie. 

3. Regard sur la jeune génération

«Ne pas faire de mal aux générations futures». Les mots sont forts, mais ils mériteraient d'être inscrits dans les constitutions suisses, françaises et européennes pour l'économiste et écrivain.

Sur le désintérêt des jeunes pour la politique, notamment concernant les législatives françaises, Jacques Attali constate pragmatiquement que les gens ont compris que les politiciens ne peuvent pas changer grand chose: «Je peux comprendre très bien leur abstention».

4. «C'est un miracle la Suisse!»

La Suisse est un modèle à suivre selon Jacques Attali: «C'est un miracle la Suisse!». Il explique que l'unité européenne, telle que l'on la connait, s'est faite du haut vers le bas uniquement au travers de dictateurs et conquérants. L'ancien conseiller de François Mitterand estime que notre pays est un modèle unique de ce qui devrait se faire en Europe.

«Le seul pays qui a fait son unité du bas vers le haut, en se rassemblant, c'est la Suisse»

5. «L'avenir d'un ministre, c'est d'être un ancien ministre»

Conseiller du président François Mitterand, Jacques Attali a longtemps eu un rôle de spectateur, voire d'acteur privilégié. Il n'est pourtant un grand adepte du pouvoir et le fait savoir.