Culture

Maïa Mazaurette, sexeperte en la matière

27.08.2022 17h11 Martin Esposito

Journaliste, actrice, peintre et illustratrice, Maïa Mazaurette est une «sexeperte». Elle se confie dans un grand entretien à retrouver en intrégralité ici. Morceaux choisis.

1. Une voie

La journaliste a toujours voulu écrire sur la question des sexualités. «Ça a pris du temps avant que cela devienne un sujet d’information général. Aujourd’hui, je suis très contente d’être une des pionnières du journalisme sexuel. Aujourd’hui, je suis demandée. Le sexe fait vendre, ce n’est pas complètement faux, mais il y a aussi des angoisses liées au capitalisme, à internet. C’est de la sociologie, c’est de l’économie, c’est parfois du sport: c’est une question transversale.»

2. La patte

«Je suis une personne optimiste, je parle du sexe de manière joyeuse alors que c’est un sujet anxiogène. J’aime avoir une approche scientifique et sociologique, à l’inverse de l’anecdote et du témoignage. Je suis une première de la classe, mais optimiste. Le lien entre humains est parfois brisé, alors qu’avec la sexualité il y a moyen de réparer nos rapports aux autres.»

3. Le sexe, on le pratique moins?

«Quel type de sexe est comptabilisé? C’est souvent seulement la pénétration, alors que le cunnilingus n’est pas pris en compte. Alors c’est seulement la pénétration qui est moins pratiquée. Et avec Me Too, de nombreuses femmes ont su dire non à des rapports non désirés.»

4. Engagée

Les menaces sur les droits des femmes sont de plus en plus nombreuses. «C’est un retour de bâton, à chaque fois qu’il y a des avancées, il y a des répliques en face. Aujourd’hui, une majorité de femmes sont féministes et bientôt les hommes, alors ça se prépare en face. Il y a des menaces, mais cela a créé une sorte de résilience chez les femmes.»