Les Enfants du Levant, un opéra sur le lac
Enfants du Levant
Monter un spectacle pour les jeunes sur le lac: c’est le pari de Michèle Cart. Elle met en scène l’opéra des Enfants du Levant sur la plage de la Savonnière, à Collonge-Bellerive. 24 enfants de 7 à 19 ans tiennent les rôles principaux. Dernières répétitions avant la première, vendredi 2 septembre.
«Désormais, tous les enfants abandonnés, orphelins et petits délinquants seront envoyés dans des colonies agricoles pénitentiaires jusqu’à l’âge de 16, 18 ou 20 ans, selon la gravité des faits qui leur sont reprochés» : c’est avec ces mots que commence L’opéra des Enfants du Levant d’Isabelle Aboulker. Il raconte l’histoire vraie de jeunes, placés dans des bagnes pour enfant en France au milieu du XIXe siècle. L’île du Levant, sur la Méditerranée, était une de ces colonies pénitentiaires. Michèle Cart explique: «C’est une histoire qui est malheureusement encore actuelle: si on va dans des endroits clos, c’est dans ces endroits qu’on peut faire ce qu’on veut et qu’il y a encore de la maltraitance. Je pense que c’est important de se rappeler de cette histoire mais aussi de penser au présent, à des histoires comme celle-ci qui peuvent encore se passer aujourd’hui» nous confie la metteuse en scène.
Des jeunes qui travaillent avec sérieux et enthousiasme
Les 24 participants de l’Opéra-Théâtre Junior incarnent ces petits forçats avec beaucoup de professionnalisme: «On a 24 enfants de la Maîtrise du Conservatoire Populaire qui sont musiciens, qui sont très sérieux, et qui s’investissent de manière exemplaire dans un projet comme celui-ci» raconte, enthousiaste, Arsène Liechti, le chef d’orchestre. Une rigueur qui n’empêche pas les jeunes de prendre du plaisir dans la préparation du spectacle: «J’aime beaucoup chanter, et faire du théâtre. Et puis j’aime aussi être avec les autres pendant les répétitions» confie Jonathan Frauenfelder, un participant de 11 ans. Salomé Féroul, 19 ans, apprécie tout particulièrement le livret: «L’histoire m’a beaucoup touchée, parce que c’est une histoire vraie. Et même si l’histoire est dure je trouve qu’il y a quand même un message d’espoir derrière, et c’est ça que j’aime bien».
La troupe se produit du 2 au 14 septembre.