Claude-Inga Barbey renaît de ses cendres
Célèbre comédienne à l'humour clivant, Claude-Inga Barbey revient sur les devants de la scène en sortant son nouveau livre «Poussières du Sahara» et en menant l'édition 2022 de la Revue genevoise. L'entretien en intégralité. Extraits choisis.
Après les vives critiques reçues dans la presse, Claude-Inga Barbey a décidé de se retirer des réseaux sociaux. Elle nourrit certains regrets aujourd'hui et reste fâchée sur les attaques subies qu'elle juge infondées: «Ce qui m'a blessé c'est de voter toute ma vie extrême gauche, de soutenir les minorités, les "petites gens" ... et d'un coup, à 61 ans on m'accuse d'être une vieille de droite, réactionnaire, ça me terrifie.»
«Déresponsabiliser les gens et légiférer pour des droits individuels», voilà comment la comédienne décrit le politiquement correct de notre époque. Claude-Inga Barbey déplore la période que l'on vit: «un cinglé a décidé d'envahir l'Ukraine, à l'époque c'était un type qui avait décidé d'evahir la Pologne [...] il y a quelque chose de profondément cyclique dans l'histoire humaine».
Elle dirige le millésime 2022 de la Revue genevoise, aux textes, à la mise en scène et au jeu. Claude-Inga Barbey avait ravi les spectateurs l'an dernier avec son personnage Manuela. Pour le spectacle à venir, c'est un de ses autres personnages phares qui sera le fil rouge de la Revue: Jacqueline, la psychologue.
Véritable Genevoise, née à Montbrillant, Claude-Inga Barbey a connu un début de vie brutal avec un abandon de ses parents et une éducation donnée par ses deux grandes tante. Une fragilité? Pas pour la comédienne: «On en tire de la force ou bien on en crève, et moi j'ai eu de la chance, vraiment».