Culture

Pierre Bleuse: «J’ai la chance d’avoir la liberté, de ne pas être dans une case»

26.09.2022 19h25 Rédaction

Le chef d’orchestre se produit demain soir sur la scène du Conservatoire de Genève avec le Lémanic Modern Ensemble. Une soirée dédiée à Maurice Ravel, à John Adams et à Safia Avramidou, compositrice contemporaine.

C’est dans un magnifique écrin, le Conservatoire, que le Maestro dirigera ce mardi 27 septembre le Lémanic Modern Ensemble: «C’est d’une grande beauté et idéal pour un ensemble, explique Pierre Bleuse. C’est aussi dans cet endroit, à la Haute-École, que j’ai appris mon métier.» Ce mardi, le programme rendra hommage à des noms pas forcément connus du grand public. «Nous sommes là pour soutenir les compositeurs. Safia Avramidou est une merveilleuse jeune compositrice grecque. J’ai eu l’occasion de la rencontrer à Paris et j’ai voulu amener son talent ici à Genève.» Ravel sera joué dans une version inédite.

«L’orchestre est comme une société»

Un programme qui ressemble à Pierre Bleuse, tout en création. «J’ai la chance d’avoir la liberté, de ne pas être dans une case. Ma vie passe d’une semaine à l’autre d’un pays à l’autre avec une variété musicale. Je ne pourrais pas me passer de cette diversité. Je crois que l’on n’est pas seulement là pour être dans un "monde musée". Il y a plein de choses à découvrir.»

Né dans une famille de musiciens, tombé dans la musique à quatre ans, Pierre Bleuse dit aujourd’hui «vivre son rêve». «Mes parents ont eu cette intelligence de nous laisser libre. À douze ans, mon père m’a laissé libre choix, mais je ne pouvais vivre sans musique.» Mais pourquoi diriger, alors? «La direction est mystérieuse. Il y a ce contact avec le répertoire, mais aussi la transmission avec les autres. L’orchestre est comme une société et on doit arriver à les amener dans la même direction. Ce que l’on peut ressentir en partageant un concert avec des musiciens, c’est assez extraordinaire.»