Alexandre Schild: «On a du mal à imaginer les derniers instants d’une relation»
Il est l’un des seuls Genevois en compétition au Festival international du court-métrage de Winterthour. Le réalisateur nous dévoile son dernier film, «Cyril et Louise».
Le 13 novembre prochain, Alexandre Schild reviendra peut-être de Winterthour avec une distinction. En attendant, «Cyril et Louise», son nouveau film, raconte l’histoire d’une séparation. Une histoire un peu personnelle, «que j’ai écrite après la séparation. J’ai eu envie de parler de l’évolution des désirs dans un couple. J’ai voulu filmer les derniers instants d’un premier amour. On a du mal à imaginer les derniers instants d’une relation.»
Sur pellicule
Ce film, qui s’inscrit dans la lignée de ses prédécesseurs, se veut «plus radical, plus brutal, moins doux comparé à ce que j’ai fait avant.» À l’affiche, Cyril Metzger et Mélodie Adda se partagent l’écran. «J’ai voulu emmener Cyril dans des endroits moins contrôlés, confie le réalisateur qui travaille avec l’acteur depuis plusieurs projets. Mélodie, je l’ai vue dans un clip et j’ai senti que son visage et son corps seraient en opposition avec Cyril. L’osmose a été immédiate.»
Chose rare, ce court-métrage a été tourné avec des pellicules. «Le 16 mm n’est pas lisse, il a un gros grain. Je ne voulais pas faire du numérique car j’avais besoin de quelque chose de vivant. Sur un plan large, j’avais besoin qu’un saut de grain apparaisse à l’écran.» Un style qui demande un savoir-faire: «Tout est limité, on n’avait que 88 minutes de pellicule et pas une de plus. On tourne donc différemment.»