Claudio Alessi, Jacques Deschenaux, question de survie
Dans un livre écrit par Jacques Deschenaux, Claudio Alessi raconte son incroyable épreuve du Covid-19, attrapé à l’autre bout du monde, qui l’a envoyé trois fois aux soins intensifs. Grand sportif, il a bien malgré lui relevé son plus grand exploit, un défi imposé par le destin. L’ouvrage est un témoignage puissant sur la volonté et la résilience. Extraits d'un grand entretien à retrouver ici.
Claudio Alessi part aux Maldives à l’été 2021. Non vacciné, «Je me suis dit que l’on allait sur une île déserte, de toute manière, il n’y avait pas vraiment de risque.» Quelques jours après sa famille, Claudio Alessi tombe malade. Quand ses proches ont des symptômes légers, lui tombe dans une spirale infernale. «Je ne peux presque pas marcher. Mes médecins me conseillent, mais au 5e jour je ne suis pas bien. Or, il y a 14 jours de quarantaine. Alors, on m’a mis dans un premier bateau, on m’emmène dans un dispensaire pendant 4 jours. C’est une dramaturgie qui se passe en direct, mais le dévouement du personnel médical sur place est exceptionnel.» Après 5 jours, le TCS vient le rapatrier.
Considéré comme un warrior comme beaucoup, Claudio Alessi a dû accepter le délabrement de son corps. «C’est dans l’avion, que j’étais un peu sorti d’affaire, que je me suis demandé ce qu’il m’arrivait. Durant les deux mois d’hôpital, j’ai mis de côté mon aspect warrior. Vous avez un temps où vous brilliez, moi il me reste du temps pour éclairer.»
Après les soins intensifs aux HUG et sa rééducation à l’Hôpital La-Tour, Claudio Alessi n’a pas baissé les bras. «Je me suis tout de suite fixé des défis en faisant des petites marches populaires, où j’ai accompagné les jeunes de l’association «Nos différences».» Il a également participé au marathon de l’Arctique avec un blessé par balle de l’association. Une association, qui a joué un rôle important dans sa survie: «J’ai passé 19 ans de ma vie à aider des personnes en situation de handicap. J’ai été le premier à les motiver, et ça m’a aidé pour aller chercher des ressources.»
Jacques Deschenaux, qui a écrit le livre, salue la résilience de son ami: «Ce qui me frappe, c’est sa personnalité, c’est son courage. C’était un combat contre la mort. En une semaine, il a perdu 14 kilos.»