Culture

La précarité, cette fausse note qui touche les musiciens

02.12.2022 15h34 Michel Thorimbert

Comment vivre de sa musique? La pandémie a levé le voile sur la précarité de nombreux artistes dont les musiciens professionnels actifs dans le domaine des musiques de création. 

Pour comprendre leur quotidien et les problématiques actuelles, on a rencontré trois artistes bien connus du public genevois qui nous livrent leurs expériences, entre jungle administrative et manque de compréhension du coût de leur travail et de la création musicale. En plus de cette partie artistique, les musiciens doivent souvent gérer de nombreuses taches de promotion et d’administration comme la gestion des droits d’auteur, la levée de fonds ou l’organisation de concerts.

Et lorsqu’un artiste se produit en concert, la rémunération ne tient pas compte des dizaines d’heures de travail annexe. Mais le nerf de la guerre c’est le manque de protections sociales dont sont victimes les musiciens. Il n’existe pas non plus de forme juridique précise pour l’activité des musiciens. Certains comme Lyn M sont indépendants, d’autres sont salariés. C’est sous cette forme qu’exerce Gaspard Sommer depuis une année. 

Généraliser le salariat

La batteuse Beatrice Graf est présidente de la FGMC, la fédération genevoise des musiques de création. Pour elle, il faudrait généraliser la pratique du salariat qui correspond plus aux pratiques des professionnels de la musique. 

Et pour que cela fonctionne, la FGMC milite notamment pour un rééquilibrage des moyens. Dans une étude sortie au printemps dernier, la FGMC mettait en avant l’extrême précarité de nombreux musiciens. Parallèlement, le dialogue se poursuit avec les autorités publiques pour trouver au plus vite des solutions afin que les musiciens puissent vivre de leur art.