Culture

Dans les coulisses du Théâtre de Carouge

08.12.2022 19h00 Rédaction

«Les ailes de l’imaginaire» de Patrick Ferla raconte l’histoire du Théâtre de Carouge à travers le regard de son directeur Jean Liermier. Ils sont nos invités.

 C’est une institution depuis 1958, le Théâtre de Carouge a été entièrement renouvelé en 2021 avec, à sa tête, Jean Liermier. Ce dernier nous raconte l’histoire du lieu dans le livre du journaliste Patrick Ferla, «Les ailes de l’imaginaire». Des personnalités de la culture sont également présentes dans l’ouvrage. «C’est un livre de conversation, c’est l’occasion de saluer une entreprise culturelle, le Théâtre de Carouge, de refaire l’histoire et de prendre le lecteur par la main et lui expliquer l’envers du décor, raconte l’auteur. 

Le bâtiment a été reconstruit suite à une votation en 2017. Dans le livre, Jean Liermier raconte son sentiment: «Un jour j’ai vu les bulldozers en action et j’ai baissé la tête. J’avais du chagrin et j’ai dû me redire à moi-même que nous étions en train de préparer le futur.» «Je savais ce que nous visions, comment l’intéressé. Mais le fait de voir se faire casser la Salle François-Simon, je n’en avais aucune fierté. Je pensais aux architectes, à ceux qui l’avaient construite. Mais fort en moi-même, je disais “il faut faire le dos rond, parce que je sais ce que l’on va”. Et aujourd’hui, il n’y a pas photo, c’est un outil exceptionnel.»

Un renouvellement des textes classiques

Le livre parle de la cuisine, ce bâtiment temporaire qui a accueilli notamment «La Fausse Suivante» avec Brigitte Rosset. Un moment fou, qui se cumule avec l’arrivée du confinement. «On a pris un risque énorme, avec un emprunt, pour modéliser une salle de près de 600 places, qui pourrait être démontée et être revendue, glisse Jean Liermier. La salle a cartonné, les gens l’ont tout de suite adoptée et il s’est passé des choses extraordinaires. Et on l’a finalement revendue, avec l’équipe, à Nice. C’est révélateur d’un état d’esprit.»

«Les ailes de l’imaginaire» entre également dans l’intimité du directeur et metteur en scène. Sa vision des choses est détaillée. On y découvre un homme à la recherche de l’avancée, qui refuse le «déjà-vu» sans pour autant se priver des textes classiques. «Sur ”Le malade imaginaire“ par exemple, quand on voit la profondeur de champ qu’elle peut être amenée à avoir, on peut faire en sorte que l’encre de Molière ne soit pas tout à fait sèche.»