Une exposition sur les traces d'Ella Maillart

Une exposition emmène ses visiteurs au Kirghizstan, sur les traces d’Ella Maillart. L’exploratrice genevoise traverse l’Asie centrale en 1932. 90 ans après, son périple continue de susciter des vocations et d’inspirer artistes et voyageurs.

Ella Maillart s’est éteinte il y a 25 ans déjà, c’était en 1997. Laurence Halff dédie une exposition au Kirghizstan, pour rendre hommage à cette exploratrice intrépide: Ella Maillart sillonne ce pays au début des années 30. Elle raconte son périple dans un livre, Des monts célestes aux sables rouges. Une lecture incontournable, pour la photographe: «Elle m’a toujours fascinée, sa vie m’a fascinée, je me suis retrouvée aussi à travers ses recherches d’identité, cette espèce de sentiment d’être à contre-courant de ses origines, de son milieu… Ce sont des choses qui me parlent» confie Laurence Halff, organisatrice de cette exposition. Elle se rend au Kirghizstan, pour revivre le voyage d’Ella Maillart. Elle en revient avec des photographies, qui documentent la vie actuelle des Kirghizes: «La manière dont ils arrivent à retrouver leurs traditions nomades, tout en restant dans la vie d’aujourd’hui avec des voitures, des téléphones… Quelque part rien n’a bougé» raconte la photographe.

Une exposition collaborative

Elle s’associe à deux artistes kirghizes pour son exposition: «J’aime beaucoup l’équitation, et avec les jeux équestres kirghizes, on peut montrer à quel point le cheval est un animal en même temps fort et gracieux» raconte Elina Sher, jeune artiste de 19 ans qui expose pour la première fois en Europe. «Mon but c’est de montrer les traditions et les paysages kirghizes, de mettre en valeur mon pays» ajoute Mirlan Aliev, artiste peintre kirghize. Un quatrième artiste rejoint le projet: le peintre espagnol Paco Montañes, passionné par les portraits.

L’exposition se tient jusqu’au 18 décembre à la galerie Humanit’art, à la rue du Diorama.