Culture

Maria Stuarda à Genève: reflets contrastés

20.12.2022 17h50 Jérémy Seydoux, Guy Cherqui

Guy Cherqui

Malgré quelques réserves, notre critique Guy Cherqui estime que cette production est un événement à ne pas rater. 

La saison des fêtes vibre aux sonorités du bel canto au Grand Théâtre de Genève. Avec Maria Stuarda de Gaetano Donizeti, la menteuse en scène Mariame Clément propose le deuxième volet de sa trilogie consacrée aux Tudor chez Donizetti. L’an dernier, Anna Bolena; l’an prochain, Roberto Devereux. Guy Cherqui, critique pour le magazine de référence Wanderersite.com était à la Première samedi soir. Il livre un avis contrasté. 

Les points forts d’abord. Une esthétique, des lumières qui séduiront le public et davantage d’idées de mise en scène que l’année dernière. L’œuvre, aux actions limitées, est pourtant scéniquement difficile à appréhender. 

Vocalement, notre critique salue le niveau d’ensemble. Elsa Dreisig (Elisabetta) sort du lot mais Stéphanie d’Oustrac (Maria Stuarda) aborde un rôle qui n’est pas fait pour elle. Le ténor, Edgardo Rocha (Roberto), est techniquement sans reproche mais manque d’expressivité. 

« Elsa Dreisig montre ici une présence scénique et une conviction exemplaires »

Le point noir, en revanche, se situait dans la fosse. L’Orchestre de la Suisse romande, dirigé par Andrea Sanguineti, a souffert de l'annulation récente du maestro originellement prévu. Résultat, des problèmes techniques, des décalages, une musique sans couleur, neutre et fade. 

«Maria Stuarda» de Gaetani Donizetti
Jusqu’au 29 décembre au Grand Théâtre de Genève
www.gtg.ch