« Drii Winter » et « La Ligne » en tête des nominations pour les Quartz
Ursula Meier et les actrices de "La Ligne", Stéphanie Blanchoud et Valeria Bruni Tedeschi (de droite à gauche), lors de la Berlinale en février 2022 (archives).
Photo: KEYSTONE/DPA-Zentralbild/MONIKA SKOLIMOWSKALe film 'Drii Winter', du réalisateur alémanique Michael Koch, arrive en tête des nominations pour les Quartz, avec six nominations. Il devance 'La Ligne', de la Franco-Suisse Ursula Meier, nommée dans cinq catégories.
'Drii Winter' peut notamment espérer l'emporter dans les catégories 'meilleur film de fiction', 'meilleur scénario', 'meilleur acteur' et 'meilleure actrice'. Il est également en lice pour sa musique et son son, a annoncé lundi soir l'Office fédéral de la culture (OFC) lors de la 'nuit des nominations' célébrée aux Journées de Soleure.
Le film du réalisateur lucernois raconte l'histoire d'Anna (Michèle Brand) et de Marco (Simon Wisler) dans un village isolé. Marco souffre d'une tumeur au cerveau, ce qui lui fait perdre visiblement le contrôle de lui-même. Il en résulte des tensions avec les villageois et dans sa relation avec Anna.
'Drii Winter' avait été désigné pour représenter la Suisse dans la course à l'Oscar du meilleur film étranger, mais a été éliminé au premier tour en décembre.
Les actrices d'Ursula Meier
Il est talonné, dans la liste des nominations, par 'La Ligne'. Le film d'Ursula Meier, tourné au Bouveret (VS), raconte l'histoire d'un drame familial, d'une mesure stricte d'éloignement entre une mère, jouée par Valeria Bruni Tedeschi, et sa fille aînée, interprétée par Stéphanie Blanchoud.
Le long-métrage d'Ursula Meier est lui aussi en lice pour les Quartz du meilleur film de fiction et du meilleur scenario. Stéphanie Blanchoud a été sélectionnée pour le prix de la meilleure actrice, mais aussi de la meilleure musique. La jeune Elli Spagnolo a quant à elle été nominée pour le meilleur second rôle féminin.
Révolutionnaire russe
Trois autres films ont été sélectionnés pour le prix du meilleur film de fiction, qui sera remis le 23 mars prochain à Genève: 'Foudre' de la Genevoise Carmen Jaquier, 'El Agua' d'Elena Lopez Riera et 'Unrueh' de Cyril Schäublin.
Ce dernier film, déjà récompensé à la dernière Berlinale, est nominé au total dans quatre catégories. Il se déroule à la fin du XIXe siècle dans les usines horlogères du Jura. Le révolutionnaire russe Peter Kropotkin assiste à la création d'un syndicat anarchiste par des ouvriers exaspérés par les cadences de production.
Portrait de l'émancipation d'une jeune femme au début du XXe siècle, 'Foudre', quant à lui, est sélectionné dans trois catégories.
Les films sélectionnés pour le prix du meilleur documentaire sont '(Im)mortels' de Lila Ribi, 'Cascadeuses' d'Elena Avdija, 'Girl Gang' de Susanne Regina Meures, 'L'Îlot' du Lausannois Tizian Büchi et 'Loving Highsmith' d'Eva Vitija.
Chaque film est unique
Dans son allocution, le chef de la section cinéma à l'OFC Ivo Kummer s'est félicité d'un cinéma suisse qui convainc par sa grande diversité. Mais l'authenticité et l'originalité ne caractérisent pas seulement la branche, elles rendent chaque film unique - et le distinguent des capacités limitées de l'intelligence artificielle, a-t-il ajouté.
M. Kummer a illustré cette comparaison en lisant des extraits d'un discours généré par un ordinateur et donc très impersonnel. Et de conclure que de telles aides techniques ne nous mèneront finalement 'pas très loin'.
/ATS