Culture

Les femmes, au regard des artistes, par Barbara Polla

02.03.2023 20h23 Rédaction

Le 8 mars prochain aura lieu la journée internationale pour le droit des femmes.  Dans le même temps, sort le nouveau livre de Barbara Polla, «Les femmes d’aujourd’hui au regard des artistes». Elle est notre invitée.

Dans son nouveau livre, Barbara Polla a choisi de parler des femmes et de leur place dans le monde au travers de l’art. «Les artistes sont souvent des pionniers dans l’analyse des modifications des sociétés. Ce fut le cas avec l’écologie, ils ont commencé à s’intéresser aux questions écologiques bien avant les politiciens.» Proche d’artistes, l’auteure leur a donc demandé comment ils représentaient les femmes aujourd’hui: «J’aillais peut-être pouvoir comprendre qui nous serions demain.» Elle reconnaît toutefois ne pas avoir voulu conduire une critique des artistes qui représentent les femmes de manière dégradante.

Plusieurs thèmes composent l’ouvrage, comme le corps, le couple, le travail, mais aussi la fluidité du genre. Elle montre notamment une photo avec une pole dancer transgenre. «La fluidité du genre est un aspect que l’ensemble des artistes traitent. Car c’est, je pense, la société de demain. Mais cela ne veut pas dire que l’on sera tous en transition, mais nous sommes tous à la fois féminins et masculins. Ça dérange encore, mais peut-être demain ça sera normal et considéré comme magnifique d’être qui on se sent vraiment à un moment donné.»

Elle revient aussi sur le corps, utilisé pour vendre tout, sauf l’humour et la lecture. «C’est le corps de la jeune femme, fertile, lisse, considéré comme parfaite par les critères habituels», critique-t-elle. À l’inverse, elle montre des artistes qui photographient des femmes ayant des plis et des vergetures, «c’est un message d’espoir.» Barbara Polla aborde la question de la sexualité, qu’elle juge «magnifique» et qu’elle doit être «jouissive et riche».

Globalement, Barbara Polla relève les prises de parole de plus en plus nombreuses des femmes. Bien qu’elles soient parfois «dans tous les sens», l’auteure relève qu’il n’y «a pas de prise de parole juste». «Le fait de prendre la parole et de témoigner, c’est ça qui va permettre que peut-être demain, nous serons libres.»