Théâtre de Carouge: «se faire du mal pour ressentir l’amour»

À Carouge, on ne badine pas avec l’amour. La pièce d’Alfred de Musset se joue jusqu’au 26 mars. Metteur en scène, comédiens et public sont rendus à la puissance de cet hymne à l’amour. 

Jean Liermier, metteur en scène n’est pas surpris par le succès que connait la pièce actuellement jouée sur les planches carougeoises: «le texte est un chef-d’œuvre et la distribution est épatante… mais une mise en scène n’est jamais gagnée d’avance». Avec la force du texte de Musset, Jean Liermier estime que tous les ingrédients étaient réunis pour aller à la rencontre du public et se réjouit de constater que les spectateurs répondent présent.

Un amour intense

Un baron veut marier son fils Perdican à sa cousine. Les deux ne se sont pas vus depuis plus de dix ans. La rencontre ne se passera pas comme prévu, l’histoire mêle amour et drame. Adeline d’Hermy, comédienne, raconte ce qui la touche dans les personnages de cette pièce: «ce sont deux puissances de vie énormes». Le comédien Cyril Metzger image l’intensité de cette pièce: «deux voitures accélèrent pour arriver jusqu’au bord d’un précipice et c’est autour de celle qui s’arrêtera la plus proche».

Alfred de Musset avait 24 ans lorsqu’il a écrit «On ne badine pas à l’amour». Aujourd'hui le texte est remis au goût de la modernité à travers la mise en scène de Jean Liermier, un effort peu exigeant tant l'œuvre est actuelle: «C’est écrit en 1834, mais on a l’impression que l’encre n’est pas tout à fait sèche», lâche le metteur en scène. Les représentations, elles, ne sont encore pas tout à fait terminées puisque le public a encore dix jours pour aller flirter avec cet hymne à l'amour, au Théâtre de Carouge.