Culture

Art cruel et Pietro Sarto: double exposition au Musée Jenisch

06.04.2022 14h45

Art cruel et Pietro Sarto: double exposition au Musée Jenisch

L'histoire de l'art foisonne de représentations cruelles.

Photo: KEYSTONE/LAURENT GILLIERON

Les artistes sont les témoins, parfois les victimes, de la cruauté du monde. Peuvent-ils, ou doivent-ils tout montrer? Le Musée Jenisch s'interroge dans l'exposition 'Art cruel', jusqu'au 31 juillet à Vevey. Il consacre en parallèle une exposition à Pietro Sarto.

Crucifixions, martyres, supplices, massacres ou blessures: l'histoire de l'art, comme la création contemporaine, foisonnent de représentations cruelles. Dans une exposition à découvrir dès vendredi, le musée questionne les multiples dimensions de cet art cruel et se penche sur la manière dont les artistes, d'Albrecht Dürer à Annette Messager, en témoignent.

L'accrochage réunit plus de 180 oeuvres issues des fonds veveysans et de collections suisses et françaises. Ce panorama s'échelonne de la Renaissance à nos jours, et inclut différents médiums comme la gravure, la peinture, la photographie, la sculpture ou encore l'installation.

La perception de la cruauté a fortement évolué au fil du temps et ses représentations se voient aujourd'hui en partie banalisées, avec leur large diffusion sur internet et les réseaux sociaux. Mais pour les artistes, hier comme aujourd'hui, montrer la cruauté c'est tenter de la contenir, de l'éradiquer, explique le musée.

Pietro Sarto

A l'étage, au Pavillon de l'estampe, le musée propose un panorama allant de la fin des années 50 à nos jours des oeuvres de Pietro Sarto, 91 ans. On y découvre une soixantaine de gravures et cinq peintures de l'artiste installé depuis 1971 à Saint-Prex (VD).

L'exposition 'Pietro Sarto. Chemins détournés' reflète les recherches du peintre-graveur sur la couleur gravée et sur le dialogue entre gravure et peinture. Le parcours s'articule autour de cinq thèmes qui lui sont chers - dont les arbres, le bassin lémanique ou l'enfer - et dont les sujets trouvent leur source dans la littérature.

/ATS