Culture

Carouge se «love» au pied du Salève

05.03.2024 18h21 Delphine Palma

expo

Le Salève est-il Carougeois? C’est à cette question un brin provocatrice que se propose de répondre la nouvelle exposition du musée de Carouge. En plus d’avoir été mise en scène sous toutes ses coutures par les artistes de la commune, la montagne savoyarde a aussi inspiré à la Cité sarde, innovations, anecdotes et souvenirs en tout genre. 

 La montagne des Genevois, serait-elle carougeoise. Au Musée de Carouge, on s’interroge très sérieusement sur la question. Le Salève a un lien tout particulier avec la Cité sarde. «C’est une montagne qui protège la ville, et que l’on peut apercevoir depuis toutes les fenêtres. Tout le monde à son propre lien avec cette montagne», analyse Klara Tuszynski, co-commissaire de l’exposition.  

De nombreuses peintures d’artistes carougeois ou représentant Carouge et «sa» montagne appartiennent aux collections du musée. Pour cette exposition, des illustrateurs du cru, comme Exem ou Mirjana Farkas s’y sont mis également. 

Du Salève à Carouge et autour du monde

Autour d’une maquette géante, on découvre de nombreuses anecdotes, souvent oubliées. Au siècle dernier, un tram reliait Carouge au Salève. La varappe a été développée à l’origine par un club de grimpe local. Et surtout, c’est à un bijoutier de la commune que l’on doit le développement de chaussures à clous mondialement connue, raconte la co-commissaire. «Ce bijoutier a inventé les clous Tricouni, un dispositif qui se fixe aux chaussures de marche pour mieux adhérer à la roche. Son entreprise était mondialement connue. Ses clous ont équipé les soldats français ou américains. » 

Une entrée au musée permet de bénéficier d’un prix réduit pour la Maison du Salève et pour un billet en téléphérique. Histoire d’observer d’en haut et sans faire de jaloux, aussi bien la Savoie, Genève... et Carouge.