Climat, Crédit Suisse, rivalité Hodgers-Maudet: la Revue est de retour
La Revue est de retour pour une 131e édition avec Frédéric Hohl à la manoeuvre. Climat, activistes dans les musées, faillite de Crédit Suisse sans oublier quelques piques à nos élus: l'année passée est placée sous les projecteurs du Casino théâtre.
«Faire la fête avant que ça pète». La première chanson de la Revue nous met dans le bain. Le spectacle met en avant les enjeux climatiques. Un peu de "greenwashing", de météo catastrophe et de tri des déchets, avec une Claude-Inga Barbey lançant: «Je veux bien me recycler mais je ne saurais pas dans quelle poubelle me mettre». Le premier août sans viande n’échappe pas à la satire, avec un Conseil administratif de la Ville de Genève réuni autour de plats végétariens... mais peu convaincu par le goût.
Côté finance, une grande page est consacrée à la chute de Crédit Suisse. Une Karine Keller-Sutter incarnée par Claude-Inga Barbey est appelée à la rescousse pour redonner foi en la banque.
«75% des gens ne connaissent pas les élus»
Cette année, la culture a aussi une belle place: le spectacle revient sur la pièce de la Nouvelle Comédie, «Les émigrants», annulée à cause du comportement du metteur en scène. La Revue aborde aussi la «cancel culture», avec les activistes dans les musées. On y voit des oeuvres d’art du MAH qui se rebellent.
Une Revue moins tournée sur nos élus que sur les faits de société: «Il faut rappeler que 50% des gens votent et 75% ne connaissent pas leurs élus, donc les gens apprécient d'avoir une Revue plus sociétale», explique le producteur Frédéric Hohl.
Laurent Deshusses de retour de convalescence
On retrouve tout de même le Conseil d’Etat, accueillant froidement un Pierre Maudet réélu au printemps. Puis comme un fil rouge, une rivalité Pierre Maudet-Antonio Hodgers, au fil des époques, depuis la Rome antique.
Un peu plus loin, Laurent Deshusses incarne le professeur Morel. Ironie du sort, le comédien a dû être opéré récemment. Il revient après une courte convalescence: «L'équipe a pris le relais à merveille, sourit Laurent Deshusses. Nos rôles sont interchangeables, cela montre le talent des comédiens.»
Être une courgette
Le personnage de Manuella est aussi là, durant tout le spectacle. Claude-Inga Barbey lâche sur scène un: «Parfois j'aimerais aller au rayon fruits et légumes et me peser pour savoir combien je coûterais si j'étais une courgette». La comédienne estime que «ce personnage là est rassurant pour les gens». Des rires, des chants, et de la fête, pour oublier le temps d’une soirée, ce qu’il se passe sur la planète.
La Revue sera jouée jusqu'au 31 décembre. Le prix est réduit pour les étudiants (20 CHF) qui se présentent directement au guichet les soirs de spectacle.