Entre Marivaux et Peter Pan, le Théâtre de Carouge dévoile une programmation éclectique
La saison 24-25, dont le thème est «Amour et liberté» a été dévoilée le week-end dernier. Classiques, danses et seul en scène seront à retrouver.
«Le théâtre, momentanément, peut être un endroit où l’on partage un autre temps, avec des œuvres qui portent des messages d’espoirs, de dynamiques, de perspectives. Que l’on puisse ressortir du théâtre avec l’envie d’en découdre avec la vie, ce n’est pas rien», scande le directeur du Théâtre de Carouge, Jean Liermier. «Avec les chaînes d’information en continu, les réseaux sociaux, la brutalité du monde qui nous entoure, ça ne veut pas dire que l’on fait l’autruche. Mais on peut aborder des sujets qui nous parlent, qui sont intimes, qui sont humanistes, mais avec des valeurs.»
Classique, mais pas que
Voilà comment résumer la saison 24-25 du Théâtre de Carouge. Elle commencera avec deux spectacles de danse. La légende Lucinda Childs s’y produira du 29 au 31 août, en partenariat de La Bâtie Festival. Du 17 septembre au 21 décembre, ce sera au tour de «Giselle» de François Gremaud avec Samantha van Wissen d’être présenté. «Le Théâtre de Carouge est surtout un théâtre de texte, principalement classique. Elle est à la croisée des chemins, justifie Jean Liermier. Là encore, ce qu’elle amène au public et à la représentation, ça fait du bien.»
Les classiques ne sont pas oubliés, avec Tchekhov, Feydeau et Marivaux. Mais aussi Peter Pan, mis en scène par Jean-Christophe Hembert. «L’idée ici était de repasser sur ce personnage du XXe siècle, qui a été enfermé dans un carcan par Disney. Alors que son auteur voulait faire la part belle aux rêves, aux cauchemars et à l’inconscient. (…) L’œuvre est chargée de thématiques, c’est pour cela qu’elle mérite d’être revisitée.» La pièce sera à retrouver début janvier. Un peu plus tôt, à l’automne, Stephan Eicher présentera un seul en scène.
«Art» de Yazmina Reza, mise en scène par François Morel, viendra comme «feu d’artifice de fin de saison». Un bel hommage pour cette pièce qui fête ses 30 ans. Enfin, Jean Liermier s’offre d’adapter «La crise» de Coline Serreau, du 26 novembre au 22 décembre. On retrouvera y Romain Daroles, connu pour son rôle dans «Phèdres!»