Entre musique et résilience, l’histoire émouvante de Michel Tirabosco
Dans «Le souffle de ma vie» (Favre), Michel Tirabosco, flûtiste de renommée internationale, et Zahi Haddad racontent un parcours hors du commun. De son lien unique avec la flûte de pan à son regard sur le handicap, Michel Tirabosco livre un témoignage puissant sur la résilience, la passion musicale et l’inclusion.
Le livre s’ouvre en 2007, à Volgograd, dans le sud-ouest de la Russie. Michel Tirabosco y enregistre un concerto. Alors qu’il joue le thème maternel de la pièce, il reçoit un message bouleversant de sa mère, victime d’un grave accident, lui annonçant qu’elle est encore en vie. «Ce moment a été profondément touchant pour moi», confie le flûtiste.
L’histoire musicale de Michel commence bien plus tôt. À l’âge de sept ans, son père, chanteur d’opéra, lui offre une flûte de pan, marquant le début d’une relation intime et viscérale avec cet instrument. «C’est organique, c’est le souffle. Si je n’en joue pas pendant deux jours, je suis mal», explique-t-il, évoquant un lien presque charnel avec sa flûte.
Un parcours musical atypique
Handicapé de naissance, Michel a trouvé dans la musique une vocation et un refuge. Refusant les étiquettes, il transcende les genres, jouant aussi bien des concertos pour violoncelle que du jazz, du tango ou des musiques tziganes. «La musique est vaste, ce serait dommage de se limiter à un seul domaine», affirme-t-il.
Zahi Haddad, auteur du livre, raconte comment leur relation a évolué d’un cadre professionnel à une véritable amitié. «Michel est une source d’inspiration. Il incarne l’humanisme, la résilience et cette capacité à transformer les obstacles en force», souligne-t-il. À travers ce livre, il souhaite aussi transmettre un plaidoyer pour l’inclusion et la diversité.