Culture

Gravir l’Everest: «On a du mal à respirer, mais j’étais heureuse»

31.05.2023 20h05 Rédaction

Elle revient tout juste du toit du monde. L’alpiniste Orianne Aymard vient de réussir l’Everest. Elle nous parle de son périple alors que nous fêtons cette année les 70 ans de la toute première ascension.

Il y a 70 ans, l’Everest était gravi pour la toute première fois par un néo-zélandais et son sherpa népalais. Depuis, quelques 6’000 alpinistes sont arrivés sur le toit du monde, dont Orianne Aymard. À 44 ans, elle a gravi il y a quelques jours le plus au sommet du monde. À 8849 mètres au-dessus du niveau de la mer, «on a froid, il y a trois fois moins d’oxygène donc on a du mal à respirer, mais j’étais heureuse. Ça n’a pas été simple, ce n’est pas une montagne facile comme on peut le penser», raconte l’alpiniste. En effet, son ascension n’a pas été des plus calmes: fracture au pied, engelure au doigt, blessure au visage suite à une avalanche dans une cascade de glace. «J’ai cru que j’allais mourir, explique-t-elle. Mais c’était ma hantise cette cascade de glace. J’ai eu beaucoup de chance.»

Malgré une évacuation, l’alpiniste a voulu absolument retourner à l’aventure. Ne jamais s’arrêter, voilà comment on pourrait décrire celle qui a eu un AVC à 25 ans. L’alpiniste a atteint le toit du monde, un rêve qu’elle a depuis ses 23 ans. Sur place, elle dit ne pas avoir été frappée par les déchets des autres alpinistes tout comme la surfréquentation. Quant aux morts, «je sais qu’il y en avait sur le chemin, je ne les ai pas vus». Un documentaire sur cette ascension sera diffusé sur 8 Mont-Blanc à la fin de l’année.