Culture

«Holy Shit» veut briser le tabou de l'inceste

23.04.2024 19h00 Rédaction

holy shit

«Holyshit» présente une série d’événements visant à transformer le plomb en or. Sous entendu, aider à se reconstruire après l’inceste. Pièce de théâtre, conférences, ateliers et projections sont au programme.

«Est-on condamné à porter la souffrance d'un inceste? Ou y a-t-il un moyen de dépasser cet état de sidération?», s'interroge Sarah Marcuse. Dépasser le «ça», telle est l'ambition du projet. La thématique de l'inceste n'est pourtant pas la plus simple à aborder. L'auteure, metteure en scène, et comédienne en a fait une pièce de théâtre.

Sarah Marcuse a vécu de l'inceste étant plus jeune. Elle explique que son premier besoin était de raconter ce qui lui était arrivé. «Je n'avais pas les mots, pas la force, mais je me suis promis qu'un jour ou l'autre, j'aurai les outils. C'est pour cette raison que je fais cet événement», témoigne l'auteure.

L'art pour libérer

À travers l'art, Holyshit project propose des moyens de dialoguer avec «ces émotions, ces peurs, ces terreurs qui nous hantent, peut-être 40 ans après», détaille Sarah Marcuse. Pour elle, l'idée n'est pas de rendre la thématique «agréable», mais il est fondamental de «raconter cette histoire qui correspond à un voyage vers soi-même».

«C'est une systémique qui nous touche tous... Les services de l'enfance, les enseignants, les parents, la famille», confie Sarah Marcuse. Si le drame ne peut être réécrit, des ressources inattendues peuvent s'en extraire, selon la comédienne.

«Quand on met le focus dessus, ça nous redonne notre intégrité [...] on se sent en mesure de piloter notre vie, ce n'est pas le cas quand on est dans le trauma», explique l'artiste. Autre élément abordé tout au long de ce mois d'événements, l'approche médicale à travers les psychotropes. Holyshit project, à retrouver jusqu'au 19 mai.