Hugo Clément, les pieds sur terre

Journaliste et producteur de l’émission "Sur le front" (France Télévisions), il nous parle de son inquiétude pour la planète, de son engagement pour le régime végétarien, mais aussi de sa présence à l’écran et de sa vie personnelle.

Mais d’où vient le déclic pour le régime végétarien? «Ça a été un cheminement à travers mes reportages. J’ai découvert de mes propres yeux des choses que je n’imaginais pas, comme la réalité des abattoirs, des reportages dans les forêts qui sont détruites pour l’élevage intensif.» Mais le but de mes livres, ce n'est pas de dire aux gens qu’il faut devenir végétarien, mais qu’ils aient toutes les informations en connaissance de cause. Si une partie de la population réduisait sa consommation de viande, on règlerait une partie du problème climatique.»

Hugo Clément alerte, dans son livre journal de guerre écologique, sur l’extinction de masse. «Le rythme de disparition des espèces a été multiplié par 100 en un siècle. Et c’est la première fois que l’espère humaine est responsable de cette extinction de masse. L’extinction des espèces, ce n'est pas de dire que c’est triste, les rhinocéros disparaissent, mais que nous l’espèce humaine, allons en payer les conséquences. Les scientifiques nous disent que si l'on continue sur cette trajectoire, le monde dans lequel on vit aujourd’hui, disparaîtra.»

Hugo Clément fait-il des jaloux? «Il faut demander aux gens qui pensent ça. Ce qui m’intéresse, c’est que le grand public trouve notre travail utile. Et si c’est le cas, ça suffit à mon bonheur. Moi j’ai l’impression que la télévision et le fait de s’exposer, c’est utile pour faire avancer des sujets qui me tiennent à coeur.»

Hugo Clément est doublement papa. «Quand on devient père, notre rapport au monde change. On ne vit plus que pour soi. Ça donne une responsabilité immense, un bonheur immense et des perspectives différentes.»