Idoménée de Mozart se vit au Grand Théâtre

L'opéra Idoménée de Mozart a démarré au Grand Théâtre de Genève et se joue jusqu'au 2 mars. L'œuvre a une dramaturgie singulière, une forme exigeante qui a son effet sur le fond. Impressions de première de notre critique Guy Cherqui.

Des voix correctes, une mise en scène réussie pour un résultat d'opéra proche du ballet, stylisé par la danse et la scénographie. Le critique du Wanderersite.com Guy Cherqui qualifie Idoménée comme une oeuvre «difficile», un opéra qui inaugure et symbolise d'ailleurs la grande période de Mozart qui aujourd’hui retentit dans tous les opéras du monde.

Idoménée aborde le passage de génération, d'un père à son fils. La forme y prend un rôle fondamental. «Il s'agit d'une dramaturgie que les metteurs en scène arrivent très rarement à saisir», analyse Guy Cherqui. Une forme essentielle qui peut parfois empiéter sur le fond. «Parce que la forme est si réussie, on perd quelquefois la substance, confie le critique. Chez Mozart il y a quelque chose de très fort et toujours de très dérangeant. Or, dans cette mise en scène, on n’est pas très dérangé et cela me manque», décrypte Guy Cherqui.

La pièce à l'esthétisme envoûtant est à découvrir sur les planches de l'Opéra de Genève jusqu'au 2 mars. Mise en scène: Sidi Larbi Cherkaoui. Direction musicale: Leonardo García Alarcón avec la Capella Mediterranea et l'Orchestre de Chambre de Genève.