Krazy Kat, le retour aux origines du Théâtre du Loup

Le spectacle mythique de la compagnie revient sur scène où tout a commencé.

En 1984, le spectacle voit le jour et sillonne l’Europe et le Québec. Huit ans plus tard, sa recréation à la Comédie de Genève est couronnée d’un prix. Une récompense décisive, qui permet à la compagnie de bâtir ce qui deviendra le Théâtre du Loup. «Au début, l’idée, c’était un chapiteau fixe. Et puis, de fil en aiguille, c’est devenu cette sorte de hangar que c’est maintenant, en dur, mais quand même très léger» explique Eric Jeanmonod, cofondateur. L'autorisation était précaire, accordée pour cinq ans seulement. Trente ans plus tard, le théâtre est toujours là.

Sur scène, l’univers de Krazy Kat prend vie. Tirée d’une bande dessinée du début du XXe siècle, l’histoire est absurde et tendre à la fois. «C’est une chatte, Crazy Cat, qui est folle, dingue, amoureuse de Ignatz, la souris, qui lui n’aime pas tellement ce chat. […] chaque fois qu’elle reçoit une brique, elle est absolument émerveillée» raconte Rosella Riccaboni, cofondatrice. Le sergent Poop, chien policier amoureux de la chatte, complète ce triangle burlesque.

Costumes colorés, musiques en direct et humour décalé ravivent la magie. Mais l’émotion est palpable, car cette reprise marque aussi une transition. Les cofondateurs s’apprêtent à tirer leur révérence, laissant place à une nouvelle génération. «C’est un peu tous ces saluts qu’on a envie de faire à toutes ces personnes qui nous ont aidées, qui nous ont soutenues», confie Rosella Riccaboni.

La boucle est bouclée, mais l’histoire, elle, continue de s’écrire. «Krazy Kat is back» est à voir jusqu’au 25 mai au Théâtre du Loup