Culture

L’OSR dévoile sa prochaine saison: entre héritage et renouveau

10.03.2025 20h01 Rédaction

Steve Roger

L'Orchestre de la Suisse Romande a présenté la programmation de sa prochaine saison, entre héritage et renouveau. Un programme ambitieux marqué par la dernière année de Jonathan Nott en tant que directeur musical et une tournée européenne d’envergure.

«Bien sûr, il va nous manquer», confie d'emblée le directeur général de l'OSR Steve Roger à propos du chef d’orchestre Jonathan Nott, en poste depuis huit ans. Mais pas d’adieux définitifs pour autant: «Il reviendra déjà comme chef invité la saison d’après», rassure Stever Roger. L’OSR s’offre une tournée de prestige en mars 2026, passant par sept capitales européennes, dont Hambourg, Paris et Copenhague, où l’orchestre jouera pour la première fois.

Sur la question du (ou de la) successeur de Maestro, le mystère demeure. «Nous sommes en pleine démarche de recrutement», explique Steve Roger. L’OSR prendra son temps et fonctionnera avec des chefs invités durant deux saisons. «Ça peut être une femme, bien entendu», précise le directeur général, saluant la place grandissante des femmes à la baguette.

Genève, l'eldorado culturel

Côté programmation, pas de thématique unique mais une construction par concert. Un exemple marquant: le dernier concert de Jonathan Nott en décembre, mêlant Kurtág, Brook et Mozart. Une approche que défend Steve Roger avec «une réflexion globale».

Dans un contexte où la culture souffre ailleurs en Europe, Genève fait figure d’exception. «Aujourd’hui, la Suisse offre des conditions remarquables pour que la culture puisse continuer», observe Steve Roger, tout en se disant triste pour les villes où la culture est sacrifiée aux dépenses militaires.

Innovation et engouement grandissants

L’OSR continue aussi d’innover avec le Virtual Hall, une expérience immersive en réalité virtuelle. «Ce n’est pas un remplacement du concert, mais une manière différente de vivre la musique», assure Steve Roger.

La saison s’annonce intense pour l’OSR, dont l’engouement du public ne faiblit pas. Preuve en est, l'OSR est passé de 2'500 à 6'000 abonnés en cinq ans.