Culture

La Galerie Tiramisù souffle ses 20 bougies avec «Volières»

09.05.2025 20h52 Rédaction

kasper

Installée à Carouge depuis deux décennies, la Galerie Tiramisù s’est imposée comme un lieu d’expression artistique local. Sa fondatrice, Claudine Kasper, revient sur son histoire, son engagement pour les jeunes artistes et l’exposition d’Albertine, à découvrir dès ce week-end.

«La culture m’intéresse énormément», confie Claudine Kasper. Graphiste de formation, elle a transformé son atelier carougeois en galerie d’art en 2005. Vingt ans plus tard, la Galerie Tiramisù s’est affirmée comme une référence discrète mais dynamique du paysage artistique genevois.

Une galerie née par opportunité. C’est en découvrant qu’une partie de son atelier donnait sur la rue que Claudine Kasper a eu l’idée d’y organiser des expositions. Le projet a démarré modestement, avec notamment un marché de Noël d’artistes, qui fête cette année ses 18 ans. Aujourd’hui, cinq à six expositions sont programmées chaque année.

Un ancrage local fort

«J’ai exposé beaucoup de gens fameux, mais locaux», affirme-t-elle. Attachée au terreau genevois, Claudine Kasper valorise les talents issus de la région, en particulier ceux formés à l’ESBDI (École supérieure de bande dessinée et d’illustration).

Une transmission assumée. En 2024, elle lance le Prix Tiramisù Blù, dédié aux jeunes diplômés. «C’est une manière de soutenir la culture émergente», explique-t-elle. Plus qu’un prix, une exposition leur est offerte dans le cadre du marché de Noël. «Je ne me mets pas au-dessus d’eux, je les accompagne», insiste-t-elle.

Des choix curatoriaux personnels. Si le professionnalisme des artistes compte, Claudine Kasper avoue: «Le critère essentiel, c’est qu’il faut que j’aime leur travail». L’humain entre aussi en ligne de compte. «Si j’aime les gens, c’est très bien aussi», glisse-t-elle avec simplicité.

Albertine en tête d’affiche. L’exposition Volières, jusqu'au 24 mai, met en lumière le travail de l’illustratrice Albertine, amie de longue date. «Elle travaille par séries, ce qui est très satisfaisant à exposer», explique Claudine Kasper. Les œuvres mettent en scène des femmes en conversation silencieuse avec des oiseaux, dans des décors intimes peuplés de tapisseries, plantes et motifs.