La maison du graffiti expose 40 artistes à Meyrin
La Maison du graffiti expose une quarantaine d'artistes à Meyrin dans un bâtiment industriel voué à la destruction. Malgré 50 ans d’existence, le street art manque toujours de reconnaissance, estime le collectif organisateur de la manifestation. Il revendique un lieu pérenne à Genève dédié au graffiti.
Les couleurs sur les murs ne trompent pas. Vous êtes bien arrivés à la Maison du Graffiti. Chaque artiste s’est approprié un bureau. Les techniques sont variées. À côté du graffiti classique des années 90, on trouve des œuvres beaucoup plus originales, comme ces scarabées peints au pinceau et au pochoir, ou ces signatures sous forme de tapis. Voyez aussi la poésie de ces peintures d'oies.
Un large panel de techniques utilisées
Parmi ces œuvres surprenantes, celle-ci occupe une grande pièc : elle a été graffée par Esprit et renvoie à un dessin animé star des années 90, "Jayce, les conquérants de la lumière". En dehors de l'artiste, c'est Michael Vauthey qui en parle le mieux. «Esprit a apporté son propre lettrage décliné sous trois formes différentes. Cela crée une pièce atypique qui amène le visiteur à regarder partout et à se rappeler les bons souvenirs d'époque», raconte le membre du collectif Wall's Street.
Parmi la grande variété d'œuvres, spéciale dédicace à Sonic, un artiste biennois de 53 ans, qui nous emmène tout droit dans l'espace. «C'est un artiste qui est intervenu deux semaines sur place. Il a voulu recréer un cockpit d'un vaisseau spatial avec vue sur la terre à partir de son vaisseau en incluant son lettrage à lui d'une manière assez impressionnante, avec uniquement du matériel de récupération qu'il a trouvé sur place», explique Michael Vauthey.
Le graffiti manque de reconnaissance à Genève
Malgré 50 ans d'existence, le street art manque toujours de reconnaissance, estime le collectif organisateur de la manifestation. Il revendique un lieu pérenne à Genève dédié au graffiti. «Les skateurs ont les skateparks et des endroits où ils peuvent se rassembler. Nous aimerions aussi créer des grafparks où les gens peuvent venir échanger avec les artistes ou entre eux, venir peindre à l'année. Il s'agirait d'avoir un endroit pérenne», affirme-t-il.
L'exposition se prolonge jusqu'à fin octobre dans la zone industrielle de Meyrin, mais les organisateurs espèrent pouvoir la prolonger d'un mois supplémentaire.