Culture

Le Muséum d'histoire naturelle de Genève en pleine métamorphose

04.04.2025 12h06 Rédaction

Fermé depuis janvier 2024, le Muséum d'histoire naturelle de Genève connaît une transformation d’envergure. Cinq chantiers s’y superposent actuellement, en vue d’une modernisation complète prévue pour 2030. Une réouverture partielle est d’ores et déjà annoncée pour septembre 2026.

Le plus grand musée genevois, qui attirait près de 300’000 visiteurs par an, s’est lancé dans des travaux majeurs après près de soixante ans sans rénovation structurelle. En toile de fond, la nécessité de créer un nouveau bâtiment pour abriter une partie de ses collections impressionnantes: 15 millions de spécimens, dont des milliers sont conservés dans 38 tonnes d’alcool. Ce nouvel édifice, conforme aux normes de sécurité actuelles, permettra de protéger ces trésors tout en libérant de l’espace.

Trois bâtiments pour trois vocations

À terme, le Muséum sera réparti sur trois bâtiments distincts: un premier destiné au public et aux expositions, un second pour le travail scientifique, et un troisième exclusivement dédié aux collections. Cette réorganisation offrira une meilleure lisibilité de la mission de l’institution, souvent méconnue. Car si le Muséum fascine les visiteurs, il joue aussi un rôle capital dans la recherche: 1% des espèces animales nommées dans le monde le doivent à ses scientifiques.

Modernisation des espaces publics

Les espaces publics feront eux aussi peau neuve. Entrée, boutique, vestiaires, cafétéria et bibliothèque seront entièrement repensés. Le troisième étage, dédié aux expositions, sera refait à neuf, tandis que les expositions existantes seront redynamisées. Un défi particulier consiste à protéger les grands spécimens — girafes, singes et autres — restés en place pendant les travaux. Malgré les bâches de protection, un long travail de dépoussiérage et de remise en état est attendu.

Une institution en mutation

Depuis son installation au parc de Malagnou en 1966, le Muséum n’avait jamais connu une telle transformation. Ce vaste chantier redessine l’avenir d’un lieu à la fois emblématique et essentiel, au croisement de la science, de la pédagogie et de la conservation.