Le récit d'enfance suisse continue de grandir
Le récit d'enfance du 20e siècle, comme joyau de la littérature suisse. Ce genre littéraire méconnu ne cesse de grandir depuis son apparition et n'a rien à envier à son homologue français.
«La littérature suisse a une vraie place dans l’Histoire», souligne Claire Jaquier, professeure émérite de littérature française de l'Université de Neuchâtel. Né à la fin du 19e siècle, le récit d'enfance offre selon elle de grands récits.
Guy de Pourtalès, Jérôme Meizoz, nombreux sont les auteurs suisses qui se sont penchés sur l'enfance en évoquant notamment le rapport aux grands-parents et à la langue. La professeure détaille la justification autour de ce sujet: «la thématique m’a passionné, car je remarque le récit d’enfance est une pratique littéraire très en vogue qui ne fait que croître».
Littérature suisse au milieu de la francophonie
Le récit d'enfance est un genre extrêmement pratiqué, qui évolue, et l'on peut se demander pourquoi. Selon Claire Jaquier, la particularité helvétique repose sur des singularités historiques. L’une d’elle étant que notre pays n’a pas participé activement aux deux conflits mondiaux du 20e siècle. Ainsi, les écrivains suisses se démarquent de leurs homologues français, souvent orphelins de guerre.
Claire Jaquier est également connue comme une "Roudienne", soit une fin connaisseuses de l'écrivain suisse Gustave Roud. Que reste-t-il de cet auteur suisse éminent du 20e? «Sa poésie en prose rejoint des préoccupations contemporaine, comme le rapport à la nature», répond la professeure.