Les Athénéennes 2025 explorent l'amour et la mort
La 14e édition du festival, du 4 au 14 juin, promet un voyage musical intense entre deux forces fondamentales de l’existence humaine: Eros et Tannatos. Inspirée par ces figures de la mythologie grecque, la programmation rassemble 200 artistes sur 11 soirées.
La pianiste Audrey Vigoureux, codirectrice du festival avec Marc Perrenoud et Valentin Pery, revient sur ce fil rouge symbolique : «Ce sont deux figures de la mythologie, mais largement utilisées par la psychanalyse et les arts. Eros, le désir, la plénitude, la quête de beauté et de sens. Et Tannatos, la mélancolie, la tristesse, la douleur, la séparation.» Pour elle, cette dualité irrigue naturellement tout le répertoire musical, «d’hier et d’aujourd’hui».
Marc Perrenoud précise comment cette thématique se déploiera concrètement : «Elle va se matérialiser à travers les différents styles que nous proposons. Dans le jazz, par exemple, 90% des standards évoquent l’amour.» Ce cadre conceptuel permettra de relier les propositions des artistes, toutes pensées en écho à ces deux pôles.
Une édition marquée par la jeunesse
Grande nouveauté cette année: la création d’un mini-festival destiné au jeune public, intitulé Les petites Grandes Athénéennes. On y retrouvera notamment des ciné-concerts sur les Silly Symphonies de Disney, mais aussi des œuvres de Tex Avery ou encore des courts-métrages animés revisités en musique live par Dimitri Soudoplatoff et l’Orchestre de Chambre de Genève.
Ce même orchestre sera également à l’affiche du spectacle Cherche et trouve autour du monde, dirigé par Fiona Monbet et illustré en direct par Chloé Perarnau. Une animation musicale ludique et pédagogique qui fait le tour des continents en explorant les instruments de musique.
Autre temps fort: la présence de l’animatrice Sabine Quindou (C’est pas sorcier) pour une découverte autour de Gerschwin avec le pianiste Simon Zaoui. Un conte similaire autour de Peer Gynt sera présenté par l’Ensemble Variante.
Le 14 juin, la soirée de clôture mettra à l’honneur deux requiem, ceux de Mozart et de Fauré, ainsi que le retour du pianiste arménien Tigran Hamasyan. Mais avant, il y aura le concert du 12 juin avec le saxophoniste zurichois Christoph Irniger accompagné du Swiss Jazz Orchestra, qui se produira pour la première fois à Genève. Une manière aussi, pour les organisateurs, de faire tomber les frontières culturelles internes au pays.