«Les Enfants du paradis» au Casino-théâtre: un souffle de poésie et de liberté

La compagnie Les Exilés fête ses 20 ans avec éclat en montant «Les Enfants du paradis», une comédie poétique inspirée du film culte de Jacques Prévert. À découvrir du 4 au 8 juin au Casino-théâtre.

Sur scène, une vingtaine de comédiens, des visages familiers croisés au fil des années, réunis dans un dispositif ambitieux. «Il fallait marquer ces 20 ans de manière un peu explosive» explique Olivier Lambelet, qui incarne Baptiste. La pièce se veut dense, vivante, nourrie de collaborations, notamment avec la compagnie Confiture et le concours de Philippe Cohen, pour un mélange de musique, mouvement et mystère.

Olivia Csiky Trnka, qui interprète Garance, insiste sur la richesse du texte: «C’est une comédie, oui, mais aussi une tragédie. C’est la joie absolue de jouer cette poésie concrète.» Pour elle, l’œuvre reste terriblement actuelle malgré ses airs surannés: «Les drames, les amours, la violence, tout ça reste contemporain.»

La mise en scène joue sur l’esthétique du film tout en se libérant de sa forme. Le public est invité à plonger dans une narration épurée, traversée de moments suspendus et de destins entrelacés. «C’est un concentré. Trois fils de vie se croisent et montrent à quel point nos actes ont des conséquences» résume la comédienne. Olivier Lambelet lance une ultime invitation: «Venez vivre la passion, les trahisons, la mort, l’amour… Venez vivre avec nous la vie».