Culture

Les maths sortent de l’école et s'installent à la Perle du lac

03.07.2025 18h50 Rédaction

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La deuxième édition du festival Math’émerveille se tient ce week-end au Musée d’histoire des sciences. L'événement invite le public à redécouvrir les mathématiques sous un jour ludique.

Éveiller les passions chez les plus jeunes, réconcilier celles et ceux qui les ont détesté et, plus globalement, voir les mathématiques d’un autre œil – voilà l’objectif du festival Math’émerveille.«Si vous pensez détester les mathématiques, vous pourriez être surpris», lance Hugo Duminil-Copin. Le médaillé Fields, professeur à l’Université de Genève, défend une vision chaleureuse et accessible de sa discipline.

Organisé par Genève Évasion Mathématiques (G.EM), le festival propose des activités variées, gratuites et sans prérequis. «Il n’y a pas besoin d’être bon en maths, ni même de les aimer. On peut juste venir prendre un apéro, regarder un spectacle, faire un jeu de piste en famille», résume le mathématicien.

Au programme: street-math, spectacle de maths et magie, initiation à la théorie des nœuds, ou encore des ateliers pour petits et grands. «Ce sont parfois des mathématiques déguisées, mais ce sont bien des maths», garantit le médaillé Fields.

«Les mathématiques, ce n'est pas juste de l'abstrait»

Le festival a rencontré un franc succès lors de sa première édition, avec 1'800 visiteurs en une journée, battant le record d’affluence du musée. «On espère faire encore mieux cette fois.»

Mais au-delà de l’événement ponctuel, Hugo Duminil-Copin milite pour une transformation durable de l’image des mathématiques. «Il y a des tonnes de préjugés. Le plus fort, c’est que tout le monde déteste les maths. C’est faux. Beaucoup de gens les aiment, mais il faut travailler avec ceux qui ne les aiment pas encore.»

Il insiste: «Les mathématiques, ce n’est pas juste de la théorie abstraite. Moi aussi, je suis un humain comme tout le monde. Je rattache ma pensée à ce que je vois, à ce que je ressens.»

Changer le regard, c’est aussi créer des espaces hors de l’école. «Comme on lit en dehors des cours de français, on peut faire des maths en dehors des cours de maths. Ça peut devenir un hobby.» D’où l’importance, selon lui, d’initiatives comme Genève Évasion Mathématiques, qui organise des activités tout au long de l’année.

Le festival se tiendra désormais une année sur deux, en alternance avec la Nuit des sciences. Prochaine édition en 2027 donc. En attendant, rendez-vous ce week-end, pour laisser une chance aux mathématiques de vous étonner.